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À la découverte des villages de Carquefou

160 : c’était le nombre impressionnant de villages et de hameaux carquefoliens à la fin du XIXe siècle. Pourtant, malgré l’urbanisation, on en dénombre encore pas moins de 125 !

Cadre de vie

Publié le lundi 15 février 2021

La distinction entre le “Bas-Pays” et le “Haut-Pays” vient diviser les villages en deux zones géographiques aux contours flous. Le Bas-Pays se situe à l’ouest du bourg, en parallèle de l’Erdre. Le Haut-Pays, qui regroupe lui, la majorité des villages carquefoliens, forme à l’est de la commune un immense rectangle, ayant approximativement pour extrémités : l’Épeau, la Gouachère, la Seilleraye et la Vincendière. Rassurez-vous, seuls les anciens discernent parfaitement cette frontière invisible.

 

Cette distinction alimentait dans le passé une rivalité bon enfant qui s’illustrait lors des “Carq’Inter” : les jeunes gens du Haut et du Bas-Pays, ainsi que du bourg, se retrouvaient tous les ans pour une journée d’affrontements sportifs et de jeux : tire-à-la-corde, montée de poteau… et bien d’autres activités.

 

Carquefou est restée pendant longtemps une commune exclusivement rurale : en 1956, les trois quarts des habitants vivaient dans des villages ! Cette proportion considérable s’est réduite au rythme de l’urbanisation, de la construction des lotissements et de l’extension du bourg. Ainsi, en 1980, ils n’étaient plus que 25% à vivre en milieu rural.

 

Mais ces villages sont restés attractifs pour de nombreuses familles. Ainsi, les salariés cohabitent avec les agriculteurs.

 

Le village de la Savaudière est un exemple typique des transformations connues par les villages carquefoliens : à la fin des années 1940, une quinzaine d’habitants vivaient à la Savaudière et sept fermes y étaient implantées. Des familles d’agriculteurs, comme les Bretéché ou les Dugué, y cultivaient des céréales (blé noir, maïs), des légumes et de la vigne. Le dernier cultivateur, Auguste Lebert, a cessé ses activités en 1965. Lors des départs en retraite, les terrains des cultivateurs ont été vendus… Si bien que près de deux cents nouvelles habitations sont progressivement venues remplacer les diverses cultures.

Qu’est-il advenu de l’identité des villages ?

Cette question a très vite été posée avec l’urbanisation. Les habitants s’interrogeaient, constatant la transformation rapide de Carquefou. Face aux inquiétudes, en 1971, le journal  municipal apportait cette réponse : “Il ne faut pas qu’en devenant adulte, Carquefou perde sa personnalité, mais au contraire l’affirme. L’explosion démographique ne doit pas compromettre la cohésion de la commune. Les anciens de Carquefou ont fait preuve de leur esprit d’ouverture et d’accueil ; les Carquefoliens récents leur en sont reconnaissants. Ceux de demain répondront par leur souci d’intégration et de participation.”

 

Cinquante ans ont passé mais cette conclusion est bel et bien toujours d’actualité.

 

 

Plan de Carquefou 1851

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