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La Maison Libeau

Traversant les siècles, l’histoire de la Maison Libeau (rue du 9 août 1944, anciennement rue du Bourg), concernée par le projet de rénovation du centre-ville, est principalement liée à l’activité de vente de vins.

Cadre de vie

Publié le mercredi 16 novembre 2022

Au XIVe siècle, se trouvait sur le terrain de la Blanchetière, la maison du Chapelain qui officiait pour le culte de la chapelle privée de Notre-Dame la Blanche (chapelle érigée au lieu-dit « Cimetière de la Blanche” par les survivants de la destruction de Carquefou par le duc Jean de Normandie en 1341).

Pendant la Révolution Française, La Blanchetière est pillée et devient un bien national qui est achetée en 1798 par Julien Loyen (de Peslan) mais qui n’y habitera pas, de peur de représailles.
En 1839, Julien Loyen fait donation de la Blanchetière à ses fils Pierre-Louis et Joseph.
En 1840, Joseph construit sa maison sur le terrain (date visible sur l’œil de bœuf côté cour) avec un porte d’entrée large et une grande pièce de chaque côté, des chambres à l’étage et un grenier.

En 1874, la maison est vendue à Pierre Vieaud, marchand de vins au quartier Richebourg à Nantes. Il fait construire un porche, le reste de la maison et des entrepôts. C’est à ce moment que démarre la période d’activité liée à la vente de vins.
À son décès, sa fille Anne-Marie en hérite et y habitera 4 à 5 ans avec son mari, le Dr Martineau.

En 1889, c’est Michel Libeau (1ère génération, né en 1838), marchand de vins à la Chohonière qui en devient propriétaire.
Vers 1894, son fils, Michel (2nde génération, né en 1876) vient le seconder dans son activité, tout comme son fils, Michel (3e génération, né en 1904) en 1922, qui lui, effectuait en parallèle des stages d’œnologie aux Hospices de Beaune (Bourgogne).
Ces deux derniers améliorent alors la maison avec une cuisine et une véranda (1913) ainsi que les grandes cuves à vins externes et souterraines (entre 1926 et 1930).

Au décès accidentel, en 1961, du dernier Michel, un de ses cinq enfants (Roseline) continue l’activité pendant trois ans avec l’aide de Jules Olivier, négociant en vins basé à Haute-Goulaine. En 1962/63, ils font construire le bâtiment recouvrant la cour et le quai de chargement. En 1964/65, ils cessent l‘activité définitivement.

De 1965 à 1976, le bâtiment est alors loué par le garage Forget, agent Renault, dont le logo est toujours visible sur le mur de l’allée. Il n’y aura pas d’autre locataire par la suite.

Vers 1987, la Ville fait l’acquisition des jardins (2 200 m2) pour la création des Halles. Et, en 2014, la maison est acquise par Nantes Métropole dans le cadre du Programme d’Action Foncière Habitat en vue de constituer une réserve foncière pour la Ville.

Merci à Marie-Édith et Dominique Libeau (enfants de Michel Libeau) pour les informations et l’aide apportée à l’écriture de cet article.

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