Château de la Seilleraye

Le château de la Seilleraye

Château carquefolien classé « Monument Historique » en 1994, son parc fait aussi l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques.

Cadre de vie

Publié le vendredi 10 février 2023

Le domaine de la Seilleraye était autrefois une vaste seigneurie à l’Est du territoire de Carquefou. L’ancien donjon féodal, nommé «Kerarigo» du nom de ses premiers seigneurs était, en 1447, la propriété de Jean du Houx, conseiller du Duc de Bretagne. Il sera vendu en 1538 aux Brécel dont l’un des membres fut sénéchal de Nantes.

Racheté en 1540 par la famille d’Harouys ; c’est en 1671 que le château de la Seilleraye, tel qu’on le connait aujourd’hui, fut édifié pour Guillaume d’Harouys par l’architecte Jacques Caris. Le château hébergera successivement plusieurs maires de Nantes dont Guillaume, trésorier général de Bretagne.

En 1731, le domaine passe par succession à la famille de Becdelièvre et tout au long du XVIIIe les aménagements se succéderont. Au XIXe, d’importantes réfections ont été entreprises et le parc, réaménagé par le paysagiste Berthault, fut achevé vers 1816.

Ce château fut le lieu de réceptions grandioses qui réunissaient l’élite de la société nantaise. Plusieurs personnalités y ont séjourné, dont les peintres Mignard, Lebrun et Rigaud ainsi que les ducs de Penthièvre, de Rohan et de Retz ou bien encore le docteur Laënnec en 1819.

Mais la visiteuse la plus régulière de la Seilleraye fut la Marquise de Sévigné, cousine de Madame d’Harouys qui, au cours de ses séjours, écrivit quelques-unes de ses lettres célèbres.

Acheté en 1940 par un homme d’affaire nantais, le château fut occupé pendant trois ans par l’armée allemande.

En septembre 1943, l’Hôtel-Dieu fut détruit par les bombardements et le Préfet réquisitionna alors la Seilleraye pour l’installation d’un hôpital. Ce n’est qu’en 1955, après de nombreuses procédures que l’expropriation du château fut définitivement ordonnée par le Tribunal de Grande Instance de Nantes. Puis, en 1974, fut décidée la création dans le parc d’un bâtiment moderne à quatre étages, devenu la « maison de convalescence ».

Au XXe, le château par lui-même vit se succéder différents propriétaires.

Et, en 2011, il a fait l’objet d’une magnifique réhabilitation permettant d’y installer une vingtaine d’appartements privés.

 

Merci à l’association « Le Temps qui passe » pour sa contribution à l’écriture de cet article.

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