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Le vin à Carquefou : une histoire de villages

“Chêne feuillu toujours vert” : telle est la devise de Carquefou. Si le vert des chênes est toujours le trait caractéristique des paysages carquefoliens, les nuances de rouge et d’or des vignes, encore omniprésentes au début du siècle passé, ont presque disparu.

Cadre de vie

Publié le jeudi 8 juillet 2021

Au début du XXe siècle, on comptait une quarantaine de viticulteurs répartis dans les villages aux quatre coins de Carquefou, de la vallée de l’Erdre aux coteaux de l’Est. Dans les années 1980, une cinquantaine d’hectares était encore cultivée. À l’heure actuelle, on ne compte plus que le domaine de Port-Jean et quelques parcelles éparpillées sur la commune.

Comment expliquer cette transformation du paysage viticole ?

Cyrille Bécavin, propriétaire du domaine de Port-Jean, est le dernier vigneron de Carquefou. Il rapporte qu’avant la Révolution française le dynamisme agricole de la commune était tel que le vin rouge produit localement se retrouvait dans les verres des Rois de France. À Port-Jean, on rassemblait vin, bétail et légumes en provenance des villages pour transiter ensuite sur l’Erdre. L’épidémie du phylloxéra a cependant marqué un tournant dans l’histoire de la vigne à Carquefou. Le vignoble nantais est touché au début des années 1880. La vigne est arrachée et remplacée par des cépages américains ou des cultures fruitières. Toutes les parcelles détruites n’ont pas été replantées pour laisser place à de vastes prairies, comme dans l’actuel quartier du Souchais et sur les rives du Charbonneau.

D’autres mutations vont impacter la culture de la vigne

Les pratiques agricoles évoluent dans la seconde moitié du XXe siècle. L’agriculture se mécanise et les petites parcelles de vigne familiale disparaissent, intégrées dans des ensembles plus grands et plus homogènes à l’occasion de multiples remembrements. D’autres part, les vignerons vieillissent et leurs exploitations ne sont pas toujours reprises par leurs descendants.

Pour autant, dans les villages, le vin est pendant longtemps resté “une histoire de famille”, un élément d’identité et de convivialité. Avec nostalgie, un habitant de la Savaudière se souvient qu’avant son arrivée dans les années 1970, les vendanges donnaient lieu à des moments d’entraide entre cultivateurs. Chacun faisait son vin artisanal dans sa cave et lors des séances de dégustation, l’alcool aidait à régler les différends du village dans la bonne humeur ! Mais à la Savaudière les vignes furent ensuite remplacées par des pâturages.

Quel avenir pour la culture du vin dans les villages carquefoliens ?

Aujourd’hui, Carquefou dispose de tous les atouts des grands vignobles grâce à son terroir exceptionnel. Ce grand potentiel saura-t-il attirer de nouveaux vignerons ?

Les brasseurs de bière ne se sont pas fait attendre… Installée depuis l’an 2000 dans une ancienne forge, la Brasserie du Bouffay produit des bières qui font la fierté du village des Monceaux !

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