L’Erdre (105 km) prend sa source à La Pouëze (49). Ce petit ruisseau s’élargit après Candé en petite rivière jusqu’à Nort-sur-Erdre : la « Haute Vallée de l’Erdre ». Puis l’Erdre s’élargit, devenant navigable jusqu’à Nantes et la confluence avec la Loire (partie de la rivière aussi empruntée par le canal de Nantes à Brest) tout en traversant les marais de la Plaine des Mazerolles (entre Petit Mars et Sucé-sur-Erdre).

Voie fluviale majeure dès le XVI^e vers la Bretagne (chaux, engrais, bois, fer, minerais et céréales), différents métiers se sont aussi créés (blanchisseuses, meuniers, tanneurs et pêcheurs) et sa végétation a été très utile : osier pour paniers, roseaux pour les toits ou nourrir les bêtes, etc.

Après son déclin économique, l’Erdre devient un espace de détente avec la construction dès le XVIII^e de belles propriétés encore présentes aujourd’hui, les « Folies Nantaises » (châteaux de la Couronnerie, de la Bureaudière…) et le développement au XIX^e des guinguettes. Le SNO (Sport Nautique de l’Ouest) créé en 1882 est le plus ancien club nautique local, toujours en activité à Carquefou (Port Breton). Sans oublier les défilés de bateaux de plaisance en été avec les « Rendez-vous de l’Erdre ».

La Vallée de l’Erdre est un site classé et protégé par la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) de la région des Pays de la Loire, permettant ainsi la protection des principales composantes patrimoniales du site (parcs et châteaux, belles demeures, ports et autres hameaux pittoresques composant avec la présence de la rivière) et la préservation des grandes perspectives paysagères sur et depuis l’Erdre.

Des campagnes de collectage ont été réalisées de 2009 à 2013 auprès de riverains locaux (Carquefou et alentours) permettant de découvrir la pêche d’autrefois, les loisirs (waterpolo, patin à glace, club de natation…), les festivités (guinguettes…) et ce que l’on y mangeait, comme la macre : « Tous les ans, ma famille et les gens du pays allaient à la pêche aux macres, une plante qui était au niveau de l’eau comme les nénuphars avec une tige, une racine qui descendait, un feuillage qui s’étalait et en dessous le fruit, comme une châtaigne avec 4 piquants. »

C’est l’association DASTUM 44 (Centre du patrimoine oral de Loire-Atlantique) qui gère la numérisation, la documentation et la valorisation de ces archives. Ces fonds seront accessibles au sein des locaux de DASTUM 44 à Nantes, sur leur base de données numériques DASTUMEDIA et dans les points de consultation dédiés comme la Médiathèque de Carquefou où l’on retrouve les CD avec les témoignages audio collectés.  lien vers le site Dastumedia