Page 17 – C’est histoire de – Moulins de Fay, de la Tour de Clouet et Gachet 1500×700

Les moulins carquefoliens

En 1833, neuf moulins à vent et un moulin à eau étaient recensés sur les plans et registres de Carquefou. Ils marquaient le sens des collines de Bretagne vers l’Anjou.

Cadre de vie

Publié le lundi 9 janvier 2023

Propriété des seigneurs jusqu’à la Révolution, le blé récolté par les vassaux y était moulu contre redevance : le meunier reversait au seigneur en guise de loyer une partie du grain apporté et prélevait une part de la farine moulue pour le paiement de son travail.

  • Le moulin du Bourg ou de l’Epinay

Situé au croisement actuel des rues Jeanne d’Arc, Notre-Dame-la-Blanche et André Maurois, il fut abattu après la construction du clocher de l’église de 1894 à 1896, le vent ne passant plus.

  • Le moulin de Clouet

Une légende dit : « Qu’une dame blanche apparaissait à la plus haute fenêtre du moulin au cours de l’année où devait mourir l’un des habitants de Clouet ». Il ne subsiste plus que le rez-de-chaussée depuis la tempête de 1925.

  • Le moulin à petit pied de Fay ou d’Fâ

Datant du XVe siècle et seul moulin visible en entier aujourd’hui, il est unique dans la région nantaise avec sa forme de « grosse tête ou petit pied » ou « breton». Sa base, datant de 1430, serait les restes d’une tour construite par les Anglais pour surveiller les alentours, d’où son autre nom de « tour des Anglais ». Avant 1914 une expression disait : « le moulin d’Fâ, qu’était pu grou du haô qu’du bâs », comparaison aussi employée pour décrire une femme aux rondeurs avantageuses : « elle est comme le moulin de Fâ … plus groûsse du haut qu’du bâs ».

  • Le moulin de Gaschet et les Renaudières

En 1741, dépendant des terres des Renaudières, Messire Hylarion du Rochier (chevalier, seigneur du Lestier et époux de Julie Marie d’Espinoze) a baillé et affermé sept ans le moulin, avec logement et four. Les sujets et habitants du fief des Renaudières ne pouvaient moudre leurs grains qu’à Gaschet. Au XXe siècle, pouvant servir de point de repère pour les bombardements des alliés, le moulin fut détruit par les allemands en 1941.

  • Les deux moulins de Rabinard

D’après les actes paroissiaux de 1687, les meuniers, dans la famille Rabin, l’étaient de père en fils. Si le premier moulin était encore en activité en 1907, les ailes du second moulin avaient cessé de tourner en 1881.

  • Le moulin neuf

Il fut exploité jusqu’en 1918. Si la partie basse est encore debout c’est qu’elle a été utilisée comme remise et appartient à un propriétaire privé.

  • Le moulin de la Seilleraye

Il était bâti à proximité du village de la Maison-Neuve et existait encore en 1882.

  • Le moulin de la Magdeleine en bois

Il dépendait du prieuré du même nom et fut confisqué comme bien ecclésiastique à la Révolution en 1791. Situé près de la Grand’route de Paris, entre Bel-Air et la Chohonnière, il fut démoli en 1880.

  • Le moulin à eau de Maubreuil

Il était situé à Clouet, à l’intersection du ruisseau Charbonneau et de la Vivère (qui s’écoule de l’étang de Maubreuil). Dans un aveu (déclaration écrite fournie par un vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief) de 1745 entre Julie d’Espinoze et l’Évêque de Nantes il est dit, qu’au XVIe siècle, le seigneur de Maubreil avait acquis de l’évêque de Nantes le moulin à eau de Clouet et que, sur ce moulin, il devait payer chaque année 3 livres de rentes pour acheter le pain bénit distribué le dimanche à la grand’messe de Carquefou.

Au début du XXe siècle, l’apparition des minoteries à traction motrice va provoquer la disparition des moulins. À Carquefou, la minoterie de Pierre Rocher sera construite à l’entrée du bourg, route de Nantes, à la Sapinais, vers 1911.

Merci à l’association «Le Temps qui passe» pour sa contribution à l’écriture de cet article.

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