C’est en toute humilité que Jean-Claude Lelore partage cette expérience. Avec 50 kg d’équipement, il a avalé en moyenne 120 km par jour.
Pompier volontaire à Carquefou pendant 35 ans, il fait partie du Comité Consultatif Déplacements Doux de la Ville et pratique le vélo depuis toujours. Il parcourt plus de 5 000 km chaque année, au quotidien ou pour des voyages longue distance : La Vélodyssée, La Loire à vélo, Lisbonne, La Mer Noire…
« Il y a 38 ans, je suis parti sur un trajet beaucoup plus long : huit mois et 17 000 km mais j’avais 30 ans à cette époque » dit-il en souriant. « L’autre différence avec mon premier voyage, ce sont les modes de communication qui ont totalement changé. Avec les smartphones, on peut quasiment envoyer des nouvelles à ses proches tous les jours, alors qu’il y a 30 ans, je n’en donnais que lorsque je croisais des Français qui rentraient. »
Mais ce n’est pas l’exploit sportif qui intéresse ce retraité ! « Je n’ai pas réalisé ce voyage pour l’exploit sportif mais parce que j’aime me déplacer à vélo. Cela permet de profiter pleinement de la nature et facilite les rencontres. J’aime les destinations désertiques où je retrouve des valeurs simples comme le partage et la tolérance. J’aime aller vers les autres, apprendre à les connaître et découvrir leur culture. Je n’ai jamais ressenti de lassitude, ni physique, ni morale. »
Au Sénégal, Jean-Claude s’est rendu dans une dizaine de villages où l’association Les Papiers de l’espoir soutient des écoles. Car il est également bénévole depuis 10 ans au sein de cette association basée à Vertou : elle collecte le papier à recycler et les bénéfices de la revente servent à financer des projets humanitaires. « Je souhaite dire à tous les bénévoles qui trient le papier : ne baissez pas les bras. Il y a beaucoup à faire mais votre aide est déjà très précieuse ». Il a pu voir comment sont utilisés les fonds envoyés : « un bel encouragement ».
Jean-Claude garde un souvenir impérissable de cette aventure : « La route n’a pas toujours été facile mais le soir, quand le soleil se couchait, tout devenait beau et quand je regardais les étoiles, j’avais l’impression de m’être rapproché d’elles. »
