Sa capacité ne permet pas de faire face aux demandes grandissantes de créneaux (ouvertures au public, aux scolaires, cours municipaux, entraînements des clubs…), explique Pierre Ponnet, Adjoint aux Sports.

 

Au-delà de la capacité d’accueil, la vétusté de l’équipement implique la construction d’une nouvelle structure, comme nous nous y sommes engagés dans notre programme, ajoute le Maire Véronique Dubettier-Grenier.

Choix du terrain

La Ville a donc décidé de construire un centre aquatique dans le quartier de la Fleuriaye, dont la modernité et le positionnement géographique permettront de répondre aux besoins actuels et futurs, à savoir en premier lieu permettre l’enseignement de la natation.

Le lieu d’implantation derrière l’IUT se justifie en terme financier car le terrain appartient à la Ville. Cela réduit de manière conséquente le coût du projet, contrairement au terrain situé sur la plaine de jeux de la Mainguais, propriété de la Ville de Nantes.

De plus, le secteur de la Mainguais et du Moulin Boisseau accueille déjà de nombreux équipements sportifs. Or regrouper les équipements municipaux au même endroit pose des problèmes en terme d’accessibilité (places de parking, organisation de compétitions…).

Coût du projet

Estimé à 18 000 000 € TTC, le projet reviendrait à 15 000 000 € après remboursement de la TVA et des demandes de subventions vont être réalisées, déclare Richard Nicolleau, Adjoint aux Finances et à l’Administration générale. Les communes limitrophes n’ayant pas souhaité être associées au projet, nous allons porter ce projet seuls car nous avons la capacité financière de le faire.

Calendrier

Les études de maîtrise d’œuvre ont été réalisées en 2022/2023. 

Les travaux, quant à eux, commenceront prochainement.

Parti pris architectural entre terres et rivières

Le projet conçu par l’agence Chabanne propose une immersion dans le paysage, entre terres et rivières.

Grâce à ses choix d’implantation sur la parcelle, il limite son impact environnemental en créant un projet à la topographie participative.

Le volume est intégré dans la pente, structure les flux en plateaux où chaque niveau est de plain-pied avec l’extérieur, et ouvre les vues sur l’Étang-Hervé. Pour s’intégrer encore d’avantage dans son environnement naturel, des toitures sont proposées végétalisées, favorisant la biodiversité.

Son fonctionnement se veut lisible pour les différents publics qui fréquenteront le lieu.

Les plateaux d’activités se présentent « en cascade » : un plateau d’accueil, qui profite des vues sur la halle bassin, un plateau bassin avec son solarium en belvédère sur l’Étang-Hervé, et un plateau technique, caché sous les bassins et de plain-pied avec l’extérieur pour un fonctionnement facilité.

L’ambition de ce projet est de poser un essentiel, où l’architecture permet à l’homme de trouver un temps et une place entre terres et rivières. Le centre aquatique de Carquefou devient donc une vraie vitrine pour les activités ludiques et sportives, un lieu où le public peut se rassembler, partager et contempler.

Le projet propose une implantation raisonnée, qui s’insère comme un cap, une main tendue, perpendiculaire à l’horizon, pour montrer la direction, vers la Vallée de l’Erdre, explique Arthur Besset, architecte associé chez Chabanne.

Un projet responsable, entre sobriété et préservation des ressources

Le projet est conçu avec une sobriété et compacité dans sa forme, générant une réduction des déperditions et une baisse de l’impact carbone par une économie de matériaux.

Son niveau de performance énergétique devance également les constructions actuelles : la production d’énergie par des pompes à chaleur réduit l’impact carbone et les émissions de gaz à effet de serre de 50%.

Le projet est conçu en favorisant le bon sens plutôt que les hautes technologies, en récupérant la chaleur de l’air intérieur, la chaleur du process de déshumidification et celle des fumées de combustion.

Les économies d’eau passeront par un système de filtration perlite, qui permet de réduire de 90% les consommations de lavages des filtres.

Ainsi, le volume d’eau de renouvellement des bassins sera de l’ordre de 30 L/baigneur, soit trois fois moins qu’un centre aquatique classique.

Pour le confort des usagers, le futur centre aquatique profitera d’une orientation qualitative, l’ensoleillement Nord-Est-Sud-Ouest permettant de bénéficier des apports solaires maximales tout au long de la journée, en été comme hiver. Aussi, tous les espaces intérieurs, les circulations et la zone de déchaussage bénéficient de lumière naturelle grâce aux grandes baie vitrées sur les 4 façades.