Née le 7 août 1872 à Carquefou, Gabrielle Le Pan de Ligny est une descendante de Noël-Mathurin Marchis de la Chambre, capitaine des Navires du roi ayant acheté le château de la Chambre au bord de l’Erdre le 9 juin 1717 et 1er maire de Carquefou de 1790 à 1795.

Elle épouse le 20 août 1900 l’artiste peintre Joseph Le Pan de Ligny dont elle aura un fils, Joseph-René, né le 12 juin 1902.

Veuve dès 1908, lorsque la 1re Guerre mondiale éclate, elle décide avec sa soeur Marthe et sa mère Marie-Sidonie d’ouvrir le château de la Chambre aux blessés de guerre.

Du 8 septembre 1914 au 30 juin 1916, ces 3 femmes fournissent 20 lits pour s’occuper, à leurs frais, de quelques 90 blessés de guerre.
Elles mirent un point d’honneur à n’accepter aucune subvention de l’État.

Après le décès de sa mère en 1916, l’engagement de Gabrielle Le Pan de Ligny franchit une nouvelle étape : elle s’engage en qualité d’infirmière militaire bénévole pour soigner les blessés sur le front.

Blessée, elle est rapatriée à l’hôpital de Nantes où elle meurt d’une embolie le 5 novembre 1917 à l’âge de 45 ans.

Ce sera la seule Carquefolienne morte pour la France au cours de la 1re Guerre mondiale.

Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Carquefou.

Décorée de la médaille d’argent des Épidémies, elle repose aujourd’hui dans le tombeau familial des Gauteries aux côtés de son fils Joseph, sous-lieutenant à la 11e compagnie du 65e Régiment des Tirailleurs Marocains et « Mort pour la France » à l’âge de 24 ans, le 23 mai 1926 à Tabouda. Il sera le seul Carquefolien décédé lors de la Guerre coloniale du RIF et sera élevé, la même année, à titre posthume au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, décoration qui sera remise à sa tante le 13 novembre 1926.

Source : « Les soldats de Carquefou dans les conflits du XXe siècle » par le Comité du souvenir Français de Carquefou aidé de l’UNC.