Émile Cerclé racheta cet établissement, mais avec le projet de construction d’un sanatorium dans le parc de Maubreuil, il estima son établissement trop exigu et décida de le déplacer à proximité de la gare, quartier très actif. Le transport ferroviaire était alors le moyen de locomotion le plus rapide et il espérait ainsi que le trafic ferroviaire amènerait une clientèle ouvrière plus importante et des voyageurs de passage.
C’est ainsi qu’en 1929, il fit construire un nouvel établissement près de la gare de Carquefou (rue actuelle du Marquis de Dion), qu’il nomma également « Hôtel de la Croix Verte ».
Les locaux de l’ancien café furent un temps occupés par l’épicerie de Lucien Lemaître où l’on achetait tout l’utilitaire, même des bouteilles de gaz lorsque les premiers réchauds furent en vente dans le commerce.
Ce nouvel hôtel-restaurant comprenait deux salles situées côté route et, à l’arrière, une troisième plus grande était réservée pour les banquets de mariages.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, des tombolas y ont été organisées pour l’envoi de colis aux soldats sur le front.
Après la guerre, des fêtes foraines s’installaient régulièrement à proximité. Le dimanche, on venait danser au son du piano mécanique et, parfois, la grande salle se transformait en salle de cinéma. Les anciens prisonniers, les conscrits et les pompiers y organisaient leurs bals, avec la participation d’orchestres composés de trois ou quatre musiciens qui faisaient danser les valseurs au son de l’accordéon.
En 2008, le fonds de commerce racheté par Marie- France Maillard continua de servir chaque midi près de 100 couverts et d’y accueillir les mariages, baptêmes, banquets, anniversaires, repas de Noël… pour le plus grand bonheur des clients, habitués, retraités qui y revenaient pour l’ambiance, la cuisine, l’équipe et les prix très raisonnables.
L’établissement a fermé définitivement ses portes le 4 juillet 2023.
Classé comme bâtiment étoilé au PLUm (Plan Local d’Urbanisme métropolitain), ce bâtiment est protégé et son périmètre devra être préservé dans le cadre d’un nouvel aménagement.
Merci à l’association « Le Temps qui Passe » pour sa contribution à l’écriture de cet article.
