Déclarée d’utilité publique le 18 juillet 1879, la ligne fut construite par la Cie des Chemins de fer de l’Ouest (Cie d’État) en complément du « Paris-Orléans » desservant Nantes depuis 1851.
Achevée le 18 mai 1885, elle fut prolongée vers Paris Montparnasse. Le transport prospère des voyageurs et marchandises se fit au détriment de la batellerie sur la Loire et l’Erdre.
L’histoire des chemins de fer français commence au début du XIXe siècle. La forte volonté politique de l’État a permis le développement d’un véritable service national en remplacement de liaisons créées sans cohérence d‘ensemble.
En application du décret-loi de 1937, les 5 grandes compagnies ferroviaires du pays fusionnèrent le 1er janvier 1938 pour créer la Société Nationale des Chemins de Fer qui, le 1er septembre 1938, prit le contrôle du réseau ferroviaire français (42 700 km de voies – 515 000 cheminots).
Cette nationalisation a entraîné une révision drastique de la double desserte et la fermeture au trafic voyageur dès 1939 de la liaison Nantes-Segré.
À partir de 1950, le transport routier concurrença fortement le chemin de fer. Le 15 février 1955, il n’y eut plus de chef de gare à Carquefou : le poste fut tenu par un gérant et rattaché à la gare de Doulon jusqu’en 1973.
La ligne est restée toutefois ouverte au trafic fret jusqu’au 1er mai 1989 avant d‘être déclassée, hormis le tronçon Nantes-Carquefou qui resta en service
jusqu’en 2012.
La fermeture de la gare, la suppression de la ligne et du passage à niveau, ainsi que de son garde barrières, mirent fin à l’animation du quartier.
L’architecture de la gare était d’un style commun. Les bâtiments existent encore utilisés à des fins locatives et l‘ancienne plate-forme de la voie ferrée a été
reconvertie en chemin de randonnée dit « la voie verte ».
La buvette de la gare tenue par Madame Chevillard se situait au début de l’avenue menant à la gare, dans la belle maison de la famille Supiot, avec son boulodrome où les clients du dimanche venaient jouer aux boules.
Depuis 2022, la SNCF et le groupe Stellantis (ex PSA Peugeot-Citroën) développent sur ce site une PIOMA (Plateforme d’Innovation Ouverte pour la Mobilité Autonome) pour expérimenter les cas d’usage d’un Système de Transport Public Autonome (STPA) avec des véhicules routiers automatisés, imaginant ainsi le service de transport de demain.
Merci à l’association « Le Temps qui Passe » pour sa contribution à l’écriture de cet article.
